Si je devais résumer NY en mot, ce serait sûrement celui-ci : building. Même s'il est un peu restrictif, ça reste, à mon sens, ce que tu vois le plus et le plus souvent quand tu te balades à New-York et surtout Manhattan. Comme je ne suis pas vraiment une touriste, je n'ai fait ni l'Empire State Building - le plus haut de New-York - ni Top of The Rock. Je trouve ça plus sympa de voir la vie d'en bas plutôt que d'en haut. Et de toute façon, j'ai eu une bien meilleure vue d'ensemble en arrivant à New-York en avion by night !

Le Financial District est le must en la matière. c'est comme si tous les buildings étaient des frères siamois mais qui ne se ressemblent pas.

C'est bien entendu lors d'un quart d'heure pluvieux que je me suis arrêtée à Ground Zero pour avoir l'ambiance triste qui va bien. Forcément, quand on y passe, on se souvient des premières images que l'on a vu à la télé en rentrant du collège à 17h en allumant la télé alors qu'on s'attendait à voir Hartley Cœur à Vif (chacun son époque hein^^).

Bien que chargé d'émotion, le tourisme a largement pris le pas sur le reste. Est-ce nécessaire de faire un selfie bouche-cul-de-poule devant les Memorial ? Je ne pense pas mais certains aiment, soit… Sans parler des millions de souvenirs vendus griffés "11/9 Memorial".

Ceci dit, c'est un beau Memorial. On ne voit pas forcément très bien sur les photos mais à l'emplacement respectif des deux tours, il y a une grande fontaine carrée avec les noms des victimes gravées tout autour. La caserne de pompiers juste à côté à également son tableau d'hommage aux soldats du feu qui ont fait "le sacrifice ultime" pour sauver des vies ce jour.

J'ai commencé ma balade complètement au sud de Manhattan là où on prend le ferry pour aller voir la statue de la Liberté et je suis remontée vers le nord Est jusqu'à Williamsburg Bridge pour rentrer chez Ju.

C'est plutôt agréable de se promener dans le coin, déjà on a une chouette vue sur Brooklyn. Ensuite, on peut admirer Brooklyn bridge et Manhattan Bridge. Et entre les deux, on croise un piano abandonné sur la plage.

En remontant, je me suis arrêté dans une rue bien sympa aux couleurs de la Coupe du Monde de foot avec les financiers de Wall Street les yeux rivés à l'écran géant et une bière à la main. Et on s'étonne que l'économie mondiale va mal hein ???

Un peu plus loin, il y a Fulton Market qui est un grand marché couvert, c'était fermé quand j'y suis allée mais l'extérieur est sympa avec les terrasses et les boutiques de créateurs. Pourtant tout à côté de Wall Street, ces deux mini-quartiers font sortir la tête des buildings.

Il y a des voiliers aussi à New-York, qui l'eut cru ?

Au risque de me répéter, je n'ai pas trop vécu New-York en mode touriste. Déjà, j'étais chez Ju et pas à l'hôtel. Et puis, quand ça fait 2 mois que tu bouges, tu en as un peu marre des trucs à touristes à vrai dire !! Donc, j'ai bien choisi ce que je voulais faire niveau des musées déjà : le MOMA et l'international center of photography.  Et bien, cata pour les deux ! Vu tout le bien que 'on m'avait dit du MOMA et le souvenir épatant que je garde de celui de San Francisco, je m'attendais vraiment à un truc grandiose. J'ai été juste hyper déçue. Le musée est assez petit et je n'ai pas franchement apprécié les collections du moment. Je pense avoir passé plus de temps dans la boutique souvenirs que dans le musée ! Par ailleurs, j'ai repéré des bouquins trop bien, j'adore feuilleter les bouquins sur l'archi, sur l'art, c'est trop bien.

On aussi fait Times Square avec Fau. A vrai dire, on a voulu aller acheter des tickets de dernière minute pour la comédie musicale Les Misérables. Et on s'est bien fait rire au nez par Monsieur au guichet qui nous a gentiment dit que les gens attendaient à 6h du mat' pour avoir des places. On s'est pointées à 10h30. LOL quoi.

On est aussi allé à la National Public Library. C'est pas mal d'y entrer car c'est joli, rien d'extraordinaire non plus. C'est plutôt un truc que tu vis. Genre que tu vas faire tes recherches dans l'une des salles fermées au public avec les millions de bouquins anciens sur les étagère, les tables sculptées et les fauteuils en cuir !! Là c'est la classe.

Alors oui j'aurai pu aller voir la statue de la Liberté de près, j'aurai pu visiter le musée Guggenheim, monter en haut de l'Empire State Building, etc mais c'est tellement de "vivre" New-York plutôt que simplement la visiter.

Comme je le disais, j'étais moyennement en mode touriste. Alors, j'ai décidé de marcher à l'instinct dans Brooklyn, ce qui donne un bon 4 heures de marche en passant par Redford Avenue, par le quartier polonais, par la zone indus' & en croisant nombre de boutiques et de gens étranges & originaux. J'ai eu un bon aperçu de la populace !

Malgré les buildings, New-York est une ville relativement verte. Ce n'est rien comparé aux parcs nationaux que l'on vient de voir mais ceci dit, Central Park est pas mal en son genre. Je n'ai pas eu le temps de m'y balader beaucoup. On a juste pique-niquer dans un coin où on avait une vue à 360° sur les buildings.

Dans le même style mais en moins grand, tu as Bryant Park. Un jardin avec plein de tables de salons de jardin comme tu pourrais avoir chez toi et une pianiste qui joue entre midi et deux histoire de reposer le cerveau des employés de bureau qui viennent déjeuner ici. Et ceux des touristes exténués au passage :) Au niveau de la vue, on ne change pas des traditionnels buildings.

Il y aussi le parc dans Soho (enfin je crois) près de l'Hudson River avec un vieux monsieur qui fait la majorette avec sa canne. Si si je te jure. On en a profité pour avoir notre millième conversation sur les bébés avec les filles. Vous vous demandez pourquoi ? C'est juste qu'il y avait un bébé à côté de nous et notre 4ème de la Dream Team a eu un bébé. Mary Pi, tu as alimenté nos petites discussions. Conclusion : on veut pas de bébés. Enfin, pas tout de suite.

Les parcs de la ville, c'est bien, les jardins des New-Yorkais, c'est mieux ! J'ai déniché des jardins communautaires dans East Village. C'est quoi ? Ce sont des jardins entretenus par des particuliers et forment des petits coins de paradis. Je suis entrée dans l'un d'eux. Il y avait full de mangeoirs à oiseaux et d'autres bidouilles cute.

Plus qu'un jardin, je vous propose une jungle que j'ai découvert au hasard quand je me suis perdue dans Brooklyn. Tout plein de plantes vertes, de légumes, de fleurs, d'arbres fruitiers… Ju, si tu me lis, sache que tu as failli te retrouver avec un pied de tomates dans ton appart. Me demande pas pourquoi, mais me suis dit qu'il allait pas supporter ton absence pendant ton break en France. Et j'ai un doute sur les capacités des tontons Najd et Alex à s'occuper d'une plante !!

Que l'on s'entende, "bruncher" ici c'est choisir entre manger sucré ou manger salé le samedi aux alentours de midi. Ce n'est pas franchement le brunch de 11h avec pancakes, œufs, bacon, etc. En tout cas, c'était so cute and delicious. C'est donc en ce samedi matin après la visite de l'International Center of Photography que nous sommes allés bruncher chez Hundred Acres dans Soho avec Ju, Fau et le bredele de Ju. Comme je le disais, l'endroit est vraiment cute avec des fleurs, une terrasse avec puits de lumière et tout et tout.

En bonne française, il y avait au moins un mot de chaque plat que l'on ne comprenait pas avec Fau, merci à la traductrice. Et merci aux serveurs d'être revenus maintes et maintes fois pour voir si ces Messieurs Dames avaient enfin fait leur choix.

C'est ainsi que Ju a pris les Cinnamon Rolls - vraiment une tuerie par rapport à tous ceux que j'ai goûtés jusqu'ici, surtout comparés à ceux des petits dej de motels -  et le Yaourt avec Muesli & Cie. Fau a choisi du salé avec des œufs, des épinards et un espèce de pain-gâteau au maïs. Et j'ai pris le trio bourratif : coffee cake, carrot cake et un autre genre de pain-gâteau à tartiner avec de la confiture de rhubarbe qui tue. Le tout accompagné d'un thé à l'ananas pour faire couler. Amazing.

[Parenthèses food : la gastronomie, c'est français. Voilà, c'est tout.]

[Petit flashback sur l'arrivée à New-York : j'atteris comme prévu à 00h30, je prends l'Air Train jusqu'à Jamaica Station, je prends la J jusqu'à Marcy Avenue, je marche jusqu'à chez Ju. 2 heure se sont écoulées, j'ai envoyé des textos à Ju pour la maintenir éveillée. Merci à son bredele de l'avoir réveillé à chacun de mes messages ! Au passage, je découvre la chaleur bien humide de New-York, je prends une douche et dodo dans le canap' avec Alpaga, mon nouvel ami]

Revenons-en à nos moutons, New-York de loin, ça donne ça :

Manhattan de Staten Island

C'est en fait, la version cheap pour voir la statue de la Liberté de loin mais pas trop non plus. Tu prends le ferry gratuit qui va jusqu'à Staten Island. Le ferry est toutes les trente minutes. Une fois arrivé à Staten Island, tu attends dix minutes et tu prends le ferry dans l'autre sens car vraiment, il n'y a rien à voir sur l'île ! Au passage, pas de bol pour les photos car le ciel était plus que nuageux.

Brooklyn de la Marina

Outre tout ce que je raconte sur la Marina, il y a aussi le panorama qu'elle offre de Brooklyn avec les ponts, plutôt sympa !

Manhattan d'un match de foot

Et le must, le plus drôle et le plus original, c'est la vue que l'on a d'un stade de foot côté Brooklyn. Coupe du monde oblige, il y avait des joueurs sur le terrain et je trouve que le premier plan stade et l'arrière-plan buildings tue ! Comme quoi, je ne me suis pas perdue pour rien dans Brooklyn.

Je ne sais pas si c'est la fatigue ou le trop plein de paysages mais les deux jours de route pour descendre la côte ont eu un goût de blasitude. Il faut dire que nous avons eu un temps plus que pourri dimanche. Et, y a pas à chier, temps de merde = paysage de merde. D'autant que la première partie de la 1 n'est pas la plus jolie avec toutes ses usines. Et en plus, on s'est perdu à Santa-quelquechose.

Et pourtant, j'étais super contente de retrouver les gars & la vie dans Goldy (=la voiture) ! Mais bref, on va passer rapidement la journée de dimanche qui s'est achevé autour d'un feu de camp dans le premier camping que l'on a trouvé sur Big Sur. Nuit encore bien humide & donc pas top top. Mais on a l'habitude !

On se lève le lendemain matin plus ou moins tôt et même avec toute la motivation du monde, on n'a pas réussi à décoller avant 10h30 du camping. Mais au moins, la journée commençait avec les rayons du soleil qui ont enfin magnifier le paysage côtier ! Très peu changeant d'ailleurs ce paysage tout le long de la côte : des falaises, des rochers, des vagues, l'océan bleu turquoise. C'était un peu la Bretagne et parfois la Normandie. Et puis, de l'autre côté, il y a avait petites montagnes avec beaucoup d'arbres. C'était parfois les Vosges et parfois le Massif Central. Autrement dit, nous avons fait le tour de France.

Peu de photos comme je vous disais en raison de blasitude ambiante. Ceci dit, on s'est arrêté pour observer les dizaines de lions de mer qui se prélassaient sur la plage ou faisaient les cons dans l'eau. La fainéantise étant présente chez tous les peuples, 95% d'entre eux glandouillaient sur la plage. Pas d'inquiétude, celui qui a la peau complètement déchiquetée n'est ni mort ni blessé. Il mue juste.

Plus on descend et moins la côte se fait sauvage : on voit des plages, des palmiers, des motels… Vous voyez le paysage cliché de la Californie ? Parfait, vous avez donc en tête ce que j'ai vu. Et tant mieux car 0 photo :)

La nuit commence à tomber, on arrive enfin à Santa Barbara après avoir fait un bon détour en se perdant entre la 1 et la 101 et prenant la route pour arriver à Surf. Route sans issue bien sûr qui s'arrête au-dit Surf et qui t'oblige à reconnaître que tu t'es grandement planté dans tes calculs en tant que co-pilote. Craquage. Il est temps de changer les équipes, Adrien reprend le co-pilotage et Tom le pilotage et on va dormir à l'arrière avec Jeff, c'est beaucoup mieux ainsi. Mission de la soirée : trouver un endroit où dormir. Enfin quand je dis "dormir", vous aurez plutôt compris qu'il s'agit surtout de "passer la nuit". Alors on s'arrête dans un motel qui nous paraît suffisamment cheap pour nous. Mais en fait non. Donc on repart et on s'arrête dans un second motel qu'on qualifierait de suffisamment manouche pour nous. Ahahahahaha, blague, encore plus cher que le prems. On repart de plus belle en longeant la côte et étant spectateur d'un très beau coucher de soleil sur l'océan (là encore, je vous laisse l'imaginer). Comme l'habit ne fait pas le moine, on s'arrête dans un truc plus beau en se disant que ce sera pas cher. "Donc oui nous avons encore une chambre disponible avec 2 lits King Size, jacouzzi et vue sur l'océan. Oui le petit-déjeuner est compris. La nuit est à 230$." OOOOOOOOOOOOKKKKKKKK. Joker. Thank you, bye bye. On va se rabattre sur un camping hein. On repère un espèce de grand site appelé "group camp" avec quelques caravanes. Mais pas de barrière à l'entrée, personne pour le checkin et pourtant une bonne pancarte indiquant 130$ la nuit et quelques gens louches qui s'y baladent. Mouai. Disons qu'Adri & Jeff auront pris le temps de squatter les chiottes et on se casse d'ici !!! La persévérance étant toujours payante, on trouve un camping, un vrai cette fois, 50 mètres plus loin. Avec de l'herbe touffue, de l'eau, des douches nickels, le wifi. Le paradis.

On passe l'une des meilleures soirées de camping grâce au feu de camp qui fume, au risotto-de-camping de grand chef Adri, à la bouteille de blanc bon à la première gorgée mais pas aux suivantes et à l'explosion de popcorn spécial micro-ondes qu'on décide d'utiliser pour achever notre faitout de camping acheté spécialement pour l'occasion deux semaines auparavant. Elle aura eu une belle vie cette gamelle…

Incroyable mais vrai, on arrive à décoller du camping à 9h le lendemain et on arrive vers 10h30 à Los Angeles après s'être tapé quelques bouchons… On voulait commencer par Hollywood boulevard. On y arrive tant bien que mal mais impossible de se garer. On va donc au motel garée la voiture avant d'explorer LA. Exploration de très courte durée. Le downtown de LA est des moins attrayants qui soit… Autant il y a des demeures de stars dans certains quartiers, autant la pauvreté et même l'extrême pauvreté est partout dans downtown.

On a marche une demie-heure jusqu'à Central Market où on se rassasie d'un bon Jap qui a oublié de nous faire payer l'addition. Et à l'unanimité, on décide d'arrêter la visite de DownTown ici. On reprend la voiture pour essayer de trouver les fameuses lettres "Hollywood". En vain après 2h de route dans LA ! Aucune idée de là où on est passé, je dormais. Bref, échec. On se laisse pas abattre et on va à la plage dans le quartier Venice. Trop de vent quoi. Du coup, on se pose boire un smoothie en terrasse avant de rejoindre l'un des potes Français de Tom qui a élu domicile vers Hermosa Beach, un quartier encore plus au sud de la ville. Quartier beaucoup plus sympa que downtown mais on y reste juste le temps de manger des tacos & burgers. C'est pas tout ça mais demain, c'est la fin…

And this is the end...

Lever à 6h, petit dej à 7, aéroport à 8h pour déposer Jeff… On rend Goldy à la loc de voiture, on retourne à l'aéroport à 9h… Tom décolle à 13h30. On est plus que 2 avec Adri à attendre nos vols à 16h. Je pense que j'ai passé plus de temps dans l'aéroport de Los Angeles qu'à Los Angeles.

Chacun part donc pour de nouvelles aventures ailleurs. Adrien va au Nord à Vancouver pour une douzaine d'heures avant de reprendre un vol pour la France rejoindre sa bien-aimée Ghizlaine :) Tom décide d'annuler ses quelques jours à Chicago pour les passer plutôt à Montréal. Pas la foi de visiter seul, ce que je comprends. On serait même bien rentrer en France retrouver tous ceux qui nous manquent… Mais bref, Jeff repart donc à Paris et moi je m'envole pour New-York retrouver Justine & Faustine pour continuer l'aventure par la côte Est…

Et là, je me demande si je dors à l'aéroport ou si je me tape les 1h30 de trajet pour rejoindre Brooklyn. Il sera minuit et demi. Il reste encore l'option du taxi. Je me tâte. Mais pour l'heure je vais déranger mes deux voisins (je suis au hublot ahahahaha) pour aller faire pipi. Il faut que j'arrête de raconter ma vie dans les moindres détails !!!